Les pays pauvres ou encore pays du quatrième monde sont caractérisés par un faible produit intérieur brut (PIB). Grâce à cet indicateur, un classement peut être réalisé afin de connaître les pays qui produisent moins de richesse. Ainsi, le Burundi arrive en tête de classement. Voici un tour d’horizon sur le sujet.
Plan de l'article
Le Burundi : le pays le plus pauvre du monde
S’il y a des pays pauvres sur tous les continents, cette pauvreté sera globalement relative. Néanmoins, le pays le plus pauvre du monde est le Burundi, un pays de l’Afrique de l’Est. En effet, son PIB par habitant est en dessous du seuil de pauvreté.
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Dans le classement des pays pauvres en Afrique puis dans le monde, le Burundi caracole en première place avec un PIB de 269 dollars par habitant. Le seuil de pauvreté était fixé à 300 dollars par habitant, celui du Burundi est assez bas.
Le Sud-Soudan a un PIB par habitant de 312 dollars. Cela n’en fait pas moins le deuxième pays le plus pauvre du monde. Pour avoir une petite idée des disparités, le PIB d’un habitant français est estimé à 49 752 dollars contre 126 000 dollars pour un Luxembourgeois.
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Qu’est-ce qui explique la pauvreté extrême du Burundi ?
Comme dans la plupart des pays pauvres, de nombreuses raisons peuvent expliquer la qualité du niveau de vie. Au Burundi, 43,7 % des ménages burundais sont pauvres selon les statistiques de l’ISTEEBU, presque la moitié de la population.
On pointera du doigt dans un premier temps la dépendance vis-à-vis des aides étrangères. En effet, selon une croyance locale, il n’y a que les aides étrangères qui peuvent sortir le Burundi de son état de misère. Cette croyance de la population s’est ancrée au fil des années entraînant une certaine passivité des habitants.
La fragilité de l’État est aussi un facteur de frein. La guerre civile de 1993 a laissé de grandes séquelles. Elles n’auront pas été améliorées par l’ignorance d’une grande partie de la population qui exerce dans l’agriculture. En effet, il s’agit d’un pays basant son revenu majoritairement sur l’agriculture comme la plupart des pays pauvres en Afrique. Au Burundi, 80 % de la population travaille dans ce secteur.
Toutefois, les cultures sont tributaires des variations climatiques. Le problème ici réside dans le fait que les acteurs du milieu n’améliorent pas leurs connaissances afin de s’adapter à ces changements. S’il y a des ingénieurs agronomes formés à l’université, force est de constater que des initiatives durables ne sont pas prises par ces derniers pour améliorer les cultures ou même les connaissances agricoles.
À tout cela, s’ajoute l’enclavement du pays. Sa difficulté d’accès amoindrit les chances d’investissements étrangers.
Les conséquences de la pauvreté au Burundi
La pauvreté extrême qui sévit au Burundi a de nombreuses conséquences néfastes pour la population. On constate une malnutrition généralisée. Effectivement, l’accès à une alimentation suffisante et équilibrée est un véritable défi pour les habitants du pays. La pénurie de denrées alimentaires combinée à des pratiques agricoles peu efficaces contribue à cette situation alarmante. Les enfants sont particulièrement touchés par ce fléau, avec un taux élevé de retard de croissance et de malnutrition chronique.
Parallèlement, la santé constitue aussi un enjeu majeur dans un contexte où les ressources médicales sont limitées. Le manque d’infrastructures adéquates ainsi que le faible accès aux soins de santé entraînent une augmentation des maladies évitables et des décès prématurés. Les conditions sanitaires précaires favorisent aussi la propagation rapide des épidémies telles que le paludisme ou le VIH/SIDA.
Les initiatives pour lutter contre la pauvreté au Burundi
Face à la pauvreté endémique qui sévit au Burundi, plusieurs initiatives ont été mises en place pour tenter de lutter contre ce fléau et d’améliorer les conditions de vie des populations. Les autorités burundaises ainsi que les organisations internationales se mobilisent pour trouver des solutions durables.
Dans le domaine agricole, divers projets sont mis en œuvre pour promouvoir une agriculture plus productive et résiliente. Des formations sont dispensées aux agriculteurs afin de leur transmettre des techniques innovantes et adaptées aux contraintes.